Le mouvement VS la réponse d’immobilité

En avançant dans la sophrologie, et en pratiquant, j’ai eu plusieurs prises de conscience.

Celle dont je veux te parler aujourd’hui, concerne le mouvement. Ou plutôt l’immobilité.

J’ai compris que lorsque je suis dans une situation de stress, d’angoisse ou de peur, quand je ne me sens pas bien, je m’immobilise. Et ça peut durer longtemps. J’ai traversé des périodes de forte anxiété, où je limite tous les mouvements de mon corps, je fusionne avec mon canapé, je suis incapable de travailler, de voir des personnes, de m’occuper de mon foyer. J’attends que le temps passe, je me sens bloquée.

On parle souvent des réponses au stress qui sont la fuite ou l’attaque (je t’en ai parlé dans mon post sur “le stress, comment ça marche”).

Et bien, l’immobilité (ou la prostration) en est une autre (en anglais: freeze). Elle est apparemment liée à des traumatismes pendant l’enfance, et à de l’anxiété à l’âge adulte. (Elle est courante chez les animaux.)

J’ai pris conscience de ce mécanisme dans une forte période de stress où j’approchais de la fin de ma formation, et où j’ai adopté ma position préf type opossum qui fait le mort.

Puis un jour, pendant une séance de sophro, j’ai pris conscience de la vie que j’ai en moi. J’ai compris que je n’ai pas besoin d’être immobile pour survivre. Je peux être dans une période de stress, tout en étant dans le mouvement, et avancer.

Cette prise de conscience m’a permis de m’observer à chaque fois que je mets en place ce mécanisme, et de travailler à changer cette réponse. Comment? En me mettant en mouvement!

Quand je me rends compte que je m’immobilise (sur une période hein, y'a bien des moments de ma journée où je ne bouge pas), je fais du yoga, je m'étire, je mets mon corps en mouvement. Je m’applique à ressentir la vie en moi. Et ça m’aide à être dans l’action, à continuer à vivre, tout simplement.

Mon challenge est à présent de faire la différence entre un moment où j’ai besoin de repos, de calme et d’aller plus lentement, et un moment où j’enclenche ce mécanisme de survie.

Mon objectif n’est évidemment pas de m’imposer une injonction à la productivité, qui m’amènerait à ne plus écouter mes besoins. Je cherche à être à l’écoute de moi-même, et à atteindre une harmonie.

Voilà donc à quoi m’a servi la sophro (notamment): prendre conscience d’un mécanisme, l’observer et apprendre à l’identifier, et mettre en place des solutions pour évoluer.

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